"Cette vie solitaire, en des lieux si
sauvages, a créé un type d'homme très particulier. Le trappeur
d'Extrême-Orient est un homme physiquement solide et moralement
sain, aguerri par une lutte pénible contre une nature primitive. Un
grossier matérialisme s'unit en lui avec un amour puissant de la taïga,
et le fatalisme avec le rêve. Il est sans crainte
devant la vie et sans crainte devant la mort. Par son contact intime
et permanent avec la nature, il est devenu poète, mystique et
philosophe, participant à la fois de la nature du sauvage et de
celle du penseur."
Nicolas Baïkov. Les bêtes sauvages de la Mandchourie.. Traduit du russe par Gustave Welter. Payot, Paris,
1939.